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Un arrêt des autorités difficile à comprendre ou une impasse financière...M. Petrini, assistant social chez Pro Infirmis Zurich, nous donne un aperçu des tâches qu’il assume en tant que conseiller.
M.P. : Je dois souvent transmettre et « traduire » des informations. Par exemple, j’explique à un client ou une cliente une décision de l’AI ou d’une autre assurance.
Il est arrivé que la couverture même des besoins vitaux soit en jeu. Les personnes risquaient d’être injustement exclues du système de l’AI. Elles auraient alors perdu leur place de travail protégée, n’auraient plus pu payer leur loyer et auraient été condamnées à vivre complètement en marge de la société. J’ai pu montrer à ces personnes quels étaient leurs droits et comment elles pouvaient se défendre. Heureusement, notre ténacité a porté ses fruits !
Quelques fois, ce sont des petites choses qui ont un grand impact. Récemment, j’ai accompagné un client à un rendez-vous avec une administration. Parce qu’il avait auparavant fait de mauvaises expériences, il était très anxieux, au point qu’il n’y serait probablement pas allé si je ne l’avais pas accompagné, ce qui aurait eu pour lui des conséquences. Mais, cette fois-là, il a parfaitement assumé le contrôle de la situation.
Les logements accessibles et abordables sont rares à Zurich et dans les autres grandes villes de Suisse, et nous sommes souvent limités par cette pénurie. Je connais beaucoup de personnes handicapées qui vivent dans des conditions de logement très précaires.